RÉEL, 2011-
La même phrase est gravée sur différents murs dans divers espaces, aussi bien privés que publics. (Ici, à Aussillon (81) ).




Actualiser, comme l’arbre contenu dans la graine, devant s’actualiser pour se développer.

Comme pour contrer une tendance généralisée (à laquelle je prends évidemment — et malheureusement ! – part), de fuite du réel ou de tentative pour l’agrandir, l’augmenter et l’élargir, j’éprouve ce besoin d’affirmer dans un geste anonyme et sans prétention, qu’une autre option est possible.
Graver dans les murs un peu partout cette phrase qui permet d’envisager que nous sommes le réel, et qu’il nous faut le réapprendre peut-être, pour enfin arrêter de se fuir, et pouvoir être.
Graver, comme pour, déjà par l’écrit, permettre à cette pensée de s’incarner, de s’ancrer, «dans le réel», justement.
Graver dans les murs pour partager avec le monde entier cette joyeuse affirmation pleine de promesses :
«Nous sommes un réel à actualiser.»