BASEMENT, 2011-12.
dessin à l'argile (terre à briques) d'un plan de maison sur un plastique de chantier / environ 80x80x40cm / emplacement du dessin et taille du plastique variables




Feuille de plastique semi-rigide froissée, posée «en volume» au sol. Un aplat coloré très mat, à la forme découpée, semble y flotter.
La proximité de ces deux matières si différentes crée une dissonance. Quelque chose ne va pas de soi.
L’aplat pourtant franc, paraît fragile sur cette surface semblant inadaptée pour l’accueillir.
L’aplat, réalisé en terre à briques, reprend la forme d’un plan de villa. Ce pourrait en être les fondations. Il est appliqué sur une enveloppe plastique ayant conditionné des briques en palettes.
Fragile et friable, la pièce ne supporte pas de déplacement.
«Basement». Quelque chose de précaire, avec cependant une grande volonté, une recherche appliquée, marquée par cet aplat net.
Je perçois les villas comme les habitats types des tentatives de réalisations de rêves : celui d’avoir son chez-soi, d’avoir trouvé sa place dans le monde, et, quelque part, de ne plus risquer l’exil.
La villa comme manifestation inappropriée d’un rêve trop grand pour elle, qui cependant témoigne d’une recherche profonde.
Quel est ce «chez soi» que nous cherchons et dont nous avons besoin ?
Sur quelles fondations pouvons-nous le construire ?